- Introduction
- Contexte
- Vie
- Pensée
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Œuvres
- Le plurilinguisme
- Lulle et la langue catalane
- La diffusion et la conservation
- Le Livre de contemplation
- Le Livre du gentil
- Le Livre de l'ordre de chevalerie
- La Doctrine puérile
- Roman d'Evast et Blaquerne
- Le Livre de l'ami et de l'aimé
- L'Art démonstrative
- Le Livre de merveilles
- Le Livre des bêtes
- Le Desconhort
- L'Arbre de science
- L'Arbre des exemples
- Le Chant de Raymond
- La Nouvelle rhétorique
- La Nouvelle logique
- Le Liber de fine
- L'Ars brevis
- Le Fantastique
- L'Art abrégée de prédication
- Répertoire d'images
- Base de Données / Dictionnaire
Les étapes de l'Art
Raymond répétait que l'Art lui avait été donnée par volonté divine comme une intuition méthodologique et formelle de portée universelle. Le dessein constant de la communiquer avec succès aux publics les plus divers l’amena à la modifier de manière répétée, d’abord dans le sens d'un enrichissement croissant, ensuite dans celui d'une stylisation didactique. Nous trouvons ici le développement chronologique des phases de l'Art lullienne:
- Étape préartistique (1271-1274). Avant la systématisation de l'Art, Raymond travailla sur le Compendium logicae Algazelis et sur le Livre de contemplation de Dieu, œuvre monumentale qui contient la plupart des éléments fondamentaux de la pensée de Lulle.
- Première phase de l'Art (1274-1289). L'Ars compendiosa inveniendi veritatem établit pour la première fois les Figures et les Alphabets de la méthode de Raymond : c’est l’œuvre centrale du ‘premier cycle’ de cette phase. Dans le ‘second cycle’, Lulle élabora à nouveau le système autour de l'Art demostrativa (1283). L'Art de la première phase s'appelle aussi ‘quaternaire’ parce que certaines séries de principes se présentent comme des multiples de quatre (groupement allant jusqu’à seize principes).
- Seconde phase de l'Art (1290-1308). L'Ars inventiva veritatis fixe les principes à dix-huit et les présente en deux séries de neuf (c’est le plus petit sous-multiple de ces chiffres qui est à l’origine de l’appellation ‘phase ternaire’). Lulle consolida peu à peu ce nouveau projet avec la Table générale (1294) et l'Arbre de science (1295-1296), puis avec l'Ars generalis ultima (1305-1308) et l'Ars brevis (1308).
- Étape postartistique (1308-1315). Lulle centra son attention sur la formulation d’une ‘nouvelle’ logique, exprimée dans une série d’opuscules polémiques, principalement durant son séjour à Paris de 1309-1311. Après avoir été écouté au Concile de Vienne, il continua à produire des œuvres à Majorque, en Sicile et à Tunis.
Les changements dans la terminologie et dans la structure du système permettent et de mieux comprendre les textes lulliens en les mettant en rapport avec la version de l’Art qui leur correspond, et de préciser la datation de certaines œuvres dans lesquelles il manque des indicateurs chronologiques explicites.