- Introduction
- Contexte
- Vie
- Pensée
-
Œuvres
- Le plurilinguisme
- Lulle et la langue catalane
- La diffusion et la conservation
- Le Livre de contemplation
- Le Livre du gentil
- Le Livre de l'ordre de chevalerie
- La Doctrine puérile
- Roman d'Evast et Blaquerne
- Le Livre de l'ami et de l'aimé
- L'Art démonstrative
- Le Livre de merveilles
- Le Livre des bêtes
- Le Desconhort
- L'Arbre de science
- L'Arbre des exemples
- Le Chant de Raymond
- La Nouvelle rhétorique
- La Nouvelle logique
- Le Liber de fine
- L'Ars brevis
- Le Fantastique
- L'Art abrégée de prédication
- Répertoire d'images
- Base de Données / Dictionnaire
Miramar
Un des desseins de Lulle était de mettre en marche des écoles missionnaires, et il se consacra à cette tâche presque directement, demandant à l’héritier du royaume, Jacques de Majorque, de fonder une école de ce type. On trouva des terrains à Miramar, situés face à la mer et en haut d’abruptes falaises sur la magnifique côte nord de Majorque, entre Deià et Valldemosa ; et, le 17 octobre 1276, le projet reçut confirmation par une bulle du pape Jean XXI (le ‘Petrus Hispanus’, auteur des Summulae logicales), de sorte que ‘treize Frères mineurs y furent installés pour y apprendre l’arabe afin de convertir les infidèles’.
Source: Anthony Bonner et Lola Badia, Ramon Llull. Vida, pensament i obra literària (Barcelona: Empúries, 1988), p. 22.
La Vita coetanea nous dit que ce fut Lulle qui persuada le roi Jacques II de Majorque de fonder le couvent franciscain de Miramar. Un document papal, bien qu’il ne cite pas Lulle, confirme la fondation du couvent par Jacques II en 1276 et en spécifie la visée : l’instruction des religieux en matière de langue arabe de sorte qu’ils puissent agir en tant que missionnaires en terres de l’Islam. Nous savons par des documents postérieurs d’Alphonse III et de Jacques II d’Aragon que ces rois étrangers, après avoir pris possession de Majorque en 1285, continuaient à protéger Miramar –bien qu’on ne fasse pas référence à l’objectif missionnaire sur lequel avaient insisté aussi bien Jacques II que Lulle. Dans son Desconhort (1295), Lulle déplore la fin de Miramar; circonstance se trouvant confirmée par un document de 1301, qui informe que le couvent n’existait déjà plus à ce moment-là.